Eglise Saint Pierre - Royan
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St-Pierre, l’église-mère de Royan.
Saint Pierre, la seule église de Royan pendant des siècles a connu bien des vicissitudes.
De la fin du XI ème, il ne reste que le souvenir. Il nous faut imaginer ce qu’était l’édifice roman du XII ème siècle, la nef allant jusqu’au bout de la place actuelle, les guerres de religion ont détruit presqu’entiérement cette nef si bien qu’il n’en reste plus qu’une travée et l’église se compose essentiellement maintenant du transept et du chœur aux vastes dimensions.
L’abside terminale a été remplacée au XIII ème siècle par un chevet plat qui frappe par son austérité cistercienne. De ce même siècle aussi date le clocher élevé sur le transept sud ; mais, il n’avait alors qu’un seul étage, la partie terminale ayant été ajoutée à l’époque classique.
C’est au XIV ème siècle que fut édifié le transept nord, dont la petite porte au nord-ouest a été reconstruite au XVI ème siècle dans le style gothique avec un arc surbaissé typique de la Renaissance.
Obus et incendies ont ravagé l’église lors de la seconde guerre mondiale et la voûte actuelle de l’axe principal est le témoin du matériau moderne utilisé pour la restauration.
Extérieurement, Saint Pierre frappe par sa nudité, son austérité : lignes droites, rares ornements, ouvertures étroites.
On peut noter toutefois les six délicates moulures qui surplombent l’arc de la fenêtre sud de la nef et l’unique modillon, représentant une tête, à la corniche méridionale du chœur.
Cette sévérité se retrouve à l’intérieur, mais roman et gothique s’équilibrent harmonieusement, alors que les vitraux modernes, aux teintes douces, aux lignes géométriques simples, répondent parfaitement à la pureté de la pierre.
Les trois fenêtres du chevet sont en plein cintre roman mais l’embrasement de pierre est gothique, subtil passage d’un style à l’autre.
De chaque coté du chœur, certaines arcatures maladroitement centrées (restaurations hâtives ?) semblent hésiter entre l’arrondi roman et l’arc brisé gothique.
Peu de sculptures. La plupart des chapiteaux, très dépouillés, n’arrêtent point le regard. Seules les sobres fenêtres et les colonnes engagées jumelées rompent l’uniformité et insistent sur le mouvement ascendant.
Toutefois, à la jonction du chœur et du transept sud, les chapiteaux contiennent plusieurs têtes humaines dont l’énigmatique regard est peut être celui du donateur et de sa famille….
Le transept sud, faisant maintenant fonction de baptistère, dominé par la belle voûte d’arêtes du clocher, étonne par sa surélévation. Le sol repose en effet sur une crypte qui servit longtemps d’ossuaire.
Admirons aussi, à la chapelle de la Vierge dans le transept nord, la finesse de la voûte aux délicates nervures.
Et, si aucun office religieux ne se déroule pendant votre visite, chantez et goûtez l’acoustique de cette belle église.
Puisse la beauté vous aider à rencontrer le bien !
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